Réflexion profonde au travail : femme confronte sa peur d'échouer, tenant sa tête entre ses mains.

Changer les règles du jeu : 8 clés pour vaincre sa peur de l’échec

« Et si jamais ça ne fonctionne pas ? ». Personne n’aime échouer. Pourtant, la peur de l’échec est une compagne universelle. Elle vient jouer les trouble-fêtes dans notre chemin vers la réussite. Elle hante nos ambitions et elle se joint à chaque changement, à chaque choix crucial et à chaque nouveau projet.

La peur de l’échec n’est pas un mur infranchissable. Mais comment la dépasser pour embrasser votre nouvelle aventure professionnelle ?

Cet article met en lumière huit clés pour ouvrir les portes du succès, même avec la peur d’échouer comme voisine. Chacune de ces clés offre des perspectives pour transformer cette crainte en moteur et pour donner vie à vos projets. L’échec n’est pas un point final, mais le prologue d’une histoire de réussite.

Quelques mots sur la peur de l’échec

La peur de l’échec est une peur universelle. Elle se manifeste face à une nouveauté.

Notre peur d’échouer est liée à un besoin de sécurité et de reconnaissance sociale. Notre cerveau se sent comme un poisson dans l’eau quand il s’agit de suivre des habitudes et de répéter ce qu’il maîtrise. Si nous venons à prendre un nouveau chemin, il interprète la situation comme un danger. Le cerveau sonne l’alerte : « Attention ! Tu risques l’échec. ».

Même si la peur est un réflexe humain, elle peut être nourrie d’évènements personnels et de différents facteurs comme :

  • les expériences négatives de la vie (échec scolaire, rupture amoureuse, défaite sportive, etc.) ;
  • les croyantes limitantes (« je ne suis pas capable de réussir », « je ne suis pas assez compétent·e », etc.) ;
  • l’incertitude (nous ne savons pas à l’avance si nous allons réussir) ;
  • le changement (nous renonçons à quelque chose) ;
  • la pression sociale (nous avons le sentiment de devoir « rendre des comptes » sur l’évolution de notre projet) ;
  • d’autres peurs (peur du regard des autres, peur de l’inconnu, peur de parler, etc.)

Face à la peur d’échouer, trois scénarios se présentent.

  1. Le premier consiste à tout stopper. Nous procrastinons sans réussir à nous lancer. Nous culpabilisons et nous trouvons 1001 raisons de ne pas avancer.
  2. Le deuxième propose d’avancer avec une extrême prudence. Nous progressons en essayant de tout contrôler et de tout anticiper. Nous nous décourageons face à l’ampleur de la tâche à accomplir.
  3. Le troisième nous pousse à apprendre à naviguer sur cette peur de l’échec. Nous osons cheminer, même lorsque la situation est inconfortable.

Dans une reconversion professionnelle, vaincre la peur de l’échec peut être un véritable challenge ! Alors, je vous propose de choisir le troisième scénario pour vous lancer dans cette nouvelle aventure, sans faire de la peur de l’échec, un frein à votre récent projet professionnel.

1 - Regardez la peur de l’échec avec une autre paire de lunettes

En réalité, le problème n’est pas l’échec en lui-même. Le regard que nous posons sur lui peut devenir un frein. Il y a autant de perceptions de l’échec que d’êtres humains sur Terre. Cette notion peut être différente d’un pays à l’autre. Dans notre propre société, il a longtemps été cultivé comme une honte ou un signe de faiblesse.

Mais qu’en est-il vraiment pour vous ? Prenez quelques secondes pour prendre du recul sur votre propre perception de l’échec.

Je vous propose une façon plus douce de le percevoir.

  • L’échec est inévitable. Il est presque impossible de réussir du premier coup ou de vivre uniquement de victoires et de succès. Échouer est une étape indispensable dans le processus d’apprentissage. Nous sommes tous tombés plusieurs fois avant de réussir à marcher sans l’aide des bras de nos parents !
  • L’échec est temporaire. Il ne dure pas ! C’est à force d’enchainer les essais (et les échecs) que nous progressons. Vous avez peut-être commencé par être très mauvais·e dans un sport ou dans une activité manuelle. À force de vous entraîner et au fil des années, vous réussissez votre set ou votre aquarelle sans difficulté !

2 - Prenez le temps de préparer votre projet et de mesurer les risques

La peur de l’échec se nourrit aussi des risques d’imprévus. Vous pouvez les minimiser en prenant quelques instants pour réfléchir à l’élaboration de votre projet. Mais attention ! Rappelez-vous du deuxième scénario face à la peur de l’échec : « avancer avec une extrême prudence ». Ne vous lancez pas dans la quête vaine de tout anticiper. Petit pas par petit pas, sortez de votre zone de confort sans vous faire paralyser par votre peur.

Dans la préparation de votre projet, pensez également à mesurer les risques :

  • Combien d’argent avez-vous besoin pour faire naître votre projet ?
  • Combien de temps vous faut-il pour lui donner vie ?
  • Quels risques êtes-vous prêt·e à prendre ?
  • Quels bénéfices pouvez-vous tirer de cette réussite ?
  • Quel est votre plan B en cas d’échec ?

Ce temps est précieux pour rassurer votre mental et pour soulager le sentiment de peur.

Le guide complet en 9 étapes pour un projet de reconversion professionnelle réussi.

3 - Fixez-vous des objectifs réalistes, réalisables et contrôlables

L’une des causes principales de la peur de l’échec réside dans des attentes démesurées. Parfois, nous ne tenons pas compte de tous les facteurs pour fixer nos objectifs. Ils ne sont pas toujours réalistes et réalisables en l’état. D’une part, il peut nous manquer des moyens (temporels ou financiers par exemple). D’autre part, l’objectif à atteindre peut être dépendant d’un tiers.

Si nous n’avons pas un total contrôle sur notre réussite ni les ressources nécessaires à celle-ci, nous prenons le risque d’échouer.

Pour surmonter votre peur de l’échec, rester motivé·e et ne pas vous décourager, posez-vous ces trois questions avant de vous fixer des objectifs :

  • Réalisable : Est-ce que vous disposez de toutes les ressources nécessaires pour atteindre votre objectif ?
  • Réaliste : Est-ce que vos buts sont en corrélation avec vos moyens ?
  • Contrôlable : Est-ce que la réussite de l’objectif ne dépend que de vous ?

Une fois cette intention vérifiée, que dites-vous de prendre soin de votre confiance en vous ?

4 - Boostez votre confiance en vous et soyez plus sympathique avec vous-même

Personne n’est parfait. Les erreurs font partie intégrante de tous les processus d’apprentissage. Mais la peur de l’échec ne se contrôle pas toujours. Elle est parfois infondée et incohérente. Ses racines sont ancrées dans le manque de confiance en soi et d’estime de soi. Plus elles sont faibles, plus il devient difficile pour vous de croire en vos capacités de réussite.

Pour booster votre confiance en vous et prendre soin de votre estime de vous :

  1. Entraînez votre cerveau à porter un regard gratifiant sur les choses pour vous nourrir d’une énergie positive.
  2. Ne minimisez pas vos réussites et célébrez-les (même les plus modestes) pour augmenter votre satisfaction à l’égard d’un objectif accompli.
  3. Identifiez vos forces et vos ressources internes pour valoriser votre personnalité et votre parcours.
  4. Sortez de votre zone de confort pour challenger votre adaptabilité.

Par ailleurs, cet exercice vous aide à travailler votre bienveillance envers vous-même. Une autre clé pour surmonter la peur d’échouer.

Autant de fois que nécessaire, appliquez la confiance en soi et la bienveillance telle une pommade ! Elles sont un bouclier contre les doutes et les craintes pour aborder votre projet avec assurance.

Femme au travail, surmontant la peur de l'échec, les mains actives sur le clavier de l'ordinateur.

5 - Ne posez pas trop votre regard sur votre voisin

La comparaison avec les autres alimente la peur de l’échec. Nous avons facilement tendance à regarder les réussites de nos voisins, sans tenir compte de leurs situations réelles. Avez-vous le même parcours que lui ? Avez-vous les mêmes objectifs de vie personnelle et professionnelle ? Avez-vous les mêmes conditions de réussite ?

99 % du temps, vous répondrez « non » à ces questions. Ce qui fonctionne chez les autres n’est peut-être pas applicable à l’identique chez vous. Concentrez-vous sur votre propre chemin. Mettez l’accent sur vos forces et vos aspirations personnelles pour vous donner toutes les chances de réussite.

6 - Acceptez de vous tromper (et de vous casser la figure)

Si Newton n’avait pas persisté avec ses expériences scientifiques sur la gravité, il n’aurait jamais été connu pour sa théorie sur la gravitation. Si J.K. Rowling n’avait pas persévéré après les douze refus d’éditeurs, elle ne serait jamais devenue une des femmes les plus riches du monde.

Les entreprises échouent. Les personnalités échouent. Les héros échouent. « Ce sont ceux qui ne font rien qui n’échoue pas ».

Si vous voulez avancer, apprendre, construire et créer, vous ne pouvez pas ne pas rencontrer l’échec sur votre chemin. Tous les beaux succès d’une vie professionnelle ou personnelle découlent de nombreux échecs et de leçons apprises.

L’incertitude fasse à un changement de métier peut être difficile. Mais éviter le défi peut saboter votre projet.

7 - Tirez des (bonnes) leçons de vos erreurs

Prendre le temps d’analyser vos erreurs, c’est vous donner les moyens de les surmonter. L’erreur est un apprentissage et non une fatalité. Chaque échec offre des enseignements pour guider vos futurs choix. La fois prochaine, elle vous accorde l’opportunité d’agir autrement.

Prenez un instant pour repenser à un récent échec.

  • Qu’avez-vous appris de cette erreur ?
  • Au-delà de cet échec, qu’est-ce que cette aventure vous a apporté ? Quelles compétences avez-vous développées ?
  • Si la situation doit se reproduire, que pouvez-vous changer dans votre manière de faire pour obtenir une meilleure issue ?
  • Comment pouvez-vous anticiper ce type de circonstances à l’avenir ?

Ce temps est nécessaire pour prendre du recul et pour dédramatiser la situation. Vous vous apercevrez que chaque échec apporte son lot d’apprentissage pour corriger le tir une fois prochaine.

8 - Lancez-vous dans un bilan de compétences

Naturellement, la peur d’échouer se glisse aux côtés de votre projet de reconversion professionnelle. Changer de métier vous pousse à sortir de votre zone de confort et à dépasser vos peurs. Vous tenez à donner vie à ce projet et à le réussir !

Le bilan de compétences peut vaincre cette peur de l’échec. Dans ce dispositif, vous prenez le temps d’évaluer vos compétences, vos points forts, vos passions et vos objectifs. Il vous offre une vision claire de votre parcours professionnel et de votre personnalité. Il valide ou invalide certaines idées. Il met en lumière toutes vos capacités pour aborder votre transition avec plus d’assurance et de clarté.

La peur de l’échec n’est pas une fin en soi. C’est le prélude d’une nouvelle aventure personnelle ou professionnelle. Chaque échec est une opportunité déguisée et une leçon à tirer. Si vous vous trouvez proche d’un carrefour professionnel, prêt·e à découvrir de nouveaux horizons, pourquoi ne pas prendre le volant vers un bilan de compétences ? Rencontrez votre potentiel caché et identifiez vos forces. Ensemble, transformons vos peurs en moteur, vos doutes en certitudes et vos échecs en nouveau chapitre.

Virginie BARAZER dirigeante de CLADE Consulting

CLADE Consulting

On vous accompagne à vous épanouir professionnellement et à trouver votre voie.

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